La terrible nouvelle est tombée la veille de son départ en pré-retraite et son passage de témoin syndical. Pascal Pontac, figure locale de la direction de la CGT des Ports et Docks, est décédé subitement d’une crise cardiaque. Lors de la bouleversante cérémonie d’obsèques, près de 1000 personnes, parmi lesquelles des travailleurs des ports de toute la France, qui ont cessé le travail pour venir lui rendre hommage, mais aussi des élus locaux, des parlementaires, des syndicalistes de nombreuses fédérations CGT, de l’Union départementale ou tout simplement des amis, sont venus très nombreux soutenir et entourer la famille de Pascal Pontac.
C’est une lourde perte pour le mouvement syndical et politique du département et au-delà. Pour le syndicat du port, « Nous avons encore en mémoire le dernier conflit sur les retraites avec l’engagement physique et revendicatif de Pascal, orateur debout sur un merlon, mais aussi intraitable devant un élu politique local, régional, national ou un patron, fédérant l’action des militantes et des militants autour de lui. »
Pascal était un passionné du transport maritime. Après des études d’électromécanicien, il était devenu grutier sur les bassins nazairiens en 1993 avant d’être conducteur de portiques au terminal conteneurs du Grand Port Maritime Nantes Saint-Nazaire en 2000. Quelques années plus tard et après avoir acquis l’expérience syndicale nécessaire, il succède à Yves Tual, en 2012, à la tête du syndicat CGT du port, puis il intégrera la direction de la fédération des Ports et Docks. Ainsi, Pascal Pontac sera de tous les combats pour le développement des ports et la défense de l’emploi des portuaires et des dockers. Personnalité discrète, loyale à ses convictions, il aura consacré une grande partie de sa vie au service de la classe ouvrière, au service des conditions de travail et de sécurité sur les quais et les bateaux, à la reconnaissance des maladies liées à l’amiante ou au droit à la retraite. Il aura aussi souvent apporté aux élus communistes son expertise sur les enjeux portuaires à travers des formations.
Pascal était aussi un communiste, un combattant internationaliste pour la défense des droits humains et du bonheur universel. Pour Fabien Roussel, « Pascal était un dirigeant syndical et politique passionné, apprécié, respecté ; un camarade, un ami avec qui nous étions, toutes et tous, fiers et heureux de militer ». Il rêvait d’une société débarrassée de l’exploitation capitaliste et de l’impérialisme. Membre du Conseil national du PCF depuis le dernier congrès, il s’apprêtait à participer au 1er mai à Cuba, avec une délégation nationale. Un parti dont il était fier et qu’il aimait représenter, comme lors des élections régionales de 2015 ou les élections européennes de 2019. Pour Robin Salecroix, Secrétaire départemental du PCF, « Pascal était de ces hommes et de ces femmes pour qui l’engagement politique et l’engagement syndical fonctionnent en complémentarité… » et permettent de mener, sur tous les fronts la réflexion, l’argumentation et la lutte pour l’émancipation des travailleurs et du genre humain. Ses camarades de la CGT et du PCF sauront continuer ce combat.