Présidentielles 2022 : Un casting aux contours toujours plus flous

A sept mois des élections présidentielles, le tableau se clarifie… un peu.

A gauche, EELV a enfin réussi à départager ses nombreux prétendants. Au terme d’une primaire ouverte qui n’aura rassemblé que 100 000 votants, l’eurodéputé Yannick Jadot a battu sur le fil l’économiste Sandrine Rousseau. D’aucuns y ont vu la victoire d’une tendance plus centriste et taillée pour la présidentielle sur le radicalisme déroutant de Rousseau. Sauf surprise, Jadot – dont le groupe avait voté la résolution du parlement européen criminalisant le communisme en 2019 – rejoindra la cohorte des candidats réformistes sur la ligne de départ à gauche en compagnie de la maire de Paris Anne Hidalgo, investie par le PS, et les sociaux-démocrates Jean-Luc Mélenchon investi par la France insoumise et Arnaud Montebourg, investi par sa personne.
A droite, le flou demeure. Afin de limiter la casse comme en 2016, les Républicains ont écarté l’option d’une primaire ouverte. Le candidat sera désigné par un vote interne des militants lors d’un congrès le 4 décembre. A ce jeu là, la bataille devrait se jouer entre Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France et tenante d’une ligne libérale, et Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France, qui cultive une étonnante image de gaulliste social. Signe du désarroi à droite, ces deux candidats ont quitté LR depuis 2017.

Enfin à l’extrême-droite, un polémiste surfe sur l’agitation médiatique pour faire la promotion de son livre. Son thème de prédilection ? La chasse aux prénoms étrangers. Le plus étonnant n’est pas tant qu’il se trouve des militants pour coller ses affiches, mais que certains à gauche aillent débattre avec.